Dans le cadre de ses efforts de sécuritisation, le gouvernement chinois a publié des directives visant à éduquer une nouvelle génération de « gardiens vigilants de la sécurité nationale » à travers le pays.
La directive concernant l’éducation à la sécurité nationale, initialement publiée par le Ministère chinois de l’Education en septembre 2020 et mise à jour le 4 février par le bureau de l’ÉducationdeHong Kong, prévoient que les enfants dès l’âge de six ans soient formés pour devenir des « gardiens » contre « la sécession, la subversion, le terrorisme, et les pays étrangers et éléments extérieurs qui menacent la sécurité nationale. » La formulation semble viser en particulier les groupes ethniques tels que les Tibétains et les Ouïghours, qui défendent leurs droits à l’autodétermination.
Les 56 pages des « Directives pour l’Education à la sécurité Nationale » – qui s’appliquent aux universités, lycées et écoles primaires – visent à ancrer l’éducation à la sécurité nationale dans le système éducatif. Les écoliers et étudiants doivent être sensibilisés à la « lutte longue, complexe et sévère » contre le « séparatisme », ainsi qu’à la « menace » que représentent les mouvements d’indépendance pour Taiwan, le Tibet, le Turkestan Oriental et Hong Kong.
Selon International Campaign for Tibet, en intégrant spécifiquement la « sécurité nationale » dans le système éducatif, le Parti communiste chinois tente d’instiller une attitude hostile envers les Tibétains et les Ouïghours dans l’esprit des jeunes chinois, en les dépeignant comme des « séparatistes ethniques » et des « extrémistes religieux. »
International Campaign for Tibet est préoccupée par ces nouvelles directives qui stigmatisent des groupes ethniques entiers et risquent de renforcer encore la discrimination et répression à leur encontre.